• Roses et Poésie

     

    Roses et Poésie

     

     

     

    LA ROSA: UN SYMBOLE DE POÉTIQUE

     

    Voici  quelques-unes des meilleures citations, des idées et des expressions poétiques, dictons et pensées sur la rose. 
    C'est plaisant de constater à quel point l'imagination peut stimuler l'âme humaine depuis les temps anciens, la fleur par excellence.

    Celui ci est mon  préféré:

    Perles de Roses

    Si tu veux inventer un collier, 
    Tiens, voici comment procéder. 
    De bon matin, te réveiller, 
    Dans les rosiers, te promener.          

    Tu verras des perles de rosée, 
    Sur les roses elles sont accrochées. 
    Une bonne poignée tu cueilleras, 
    Dans une boîte tu les rangeras.

    Un cheveu d'or pour les assembler, 
    Un tout petit nœud pas trop serré, 
    Ainsi tu auras un joli collier, 
    Aussi souple que celui d'une fée.

    Gilbert 

     

    Roses et Poésie

     

    En  Parfums diffusés 

    Je suis venue foulée de mes pieds

    Ce jardin d Amour entretenu par u  jardinier

    De coeur et d Âme 

    Moi qui aime tant la rose

    Ma rose poétique

     

    Merci à Roserimes pour ce partage 

    http://roserimes.eklablog.com

    http://roserimes.eklablog.com/soupirs-d-une-rose-a106335396

     

    Pierre De Ronsard ( 1524-1585 )

    " Mignonne, allons voir si la rose ..."

     

     
    Mignonne allons voir si la rose
     Qui ce matin avait desclose
     Sa robe de pourpre au soleil,
     A pont perdu ceste vesprée,
     Les plis de sa robe Pourprée,
     Et son teint au vostre Pareil.
     Las! Voyez comme un peu d'espace,
    ACCUEIL
    Mignonne, elle a dessus la place
     Las! las ses beautéz laissé cheoir !
     ô vrayment marastre Nature,
     Puis qu'une telle fleur ne dure
     Que du matin jusques au soir !
     Donc, si vous me croyez, mignonne,
     Tandis que vostre âge fleuronne
     En sa plus verte nouveauté,
     Cueillez, cueillez vostre jeunesse:
     Comme à ceste fleur la vieillesse
     Fera ternir vostre beauté.
     
     
    Roses de juin, vous les plus belles

    Roses de juin, vous les plus belles,
    Avec vos coeurs de soleil transpercés ;
    Roses violentes et tranquilles, et telles
    Qu’un vol léger d’oiseaux sur les branches posés ;
    Roses de Juin et de Juillet, droites et neuves,
    Bouches, baisers qui tout à coup s’émeuvent
    Ou s’apaisent, au va-et-vient du vent,
    Caresse d’ombre et d’or, sur le jardin mouvant ;
    Roses d’ardeur muette et de volonté douce,
    Roses de volupté en vos gaines de mousse,
    Vous qui passez les jours du plein été
    A vous aimer, dans la clarté ;
    Roses vives, fraîches, magnifiques, toutes nos roses
    Oh ! que pareils à vous nos multiples désirs,
    Dans la chère fatigue ou le tremblant plaisir
    S’entr’aiment, s’exaltent et se reposent !

    Émile Verhaeren, Les Heures d’après-midi

                                                 

    Roses d’automne


    Aux branches que l’air rouille et que le gel mordore,
    Comme par un prodige inouï du soleil,
    Avec plus de langueur et plus de charme encore,
    Les roses du parterre ouvrent leur coeur vermeil.

    Dans sa corbeille d’or, août cueillit les dernières :
    Les pétales de pourpre ont jonché le gazon.
    Mais voici que, soudain, les touffes printanières
    Embaument les matins de l’arrière-saison.

    Les bosquets sont ravis, le ciel même s’étonne
    De voir, sur le rosier qui ne veut pas mourir,
    Malgré le vent, la pluie et le givre d’automne,
    Les boutons, tout gonflés d’un sang rouge, fleurir.

    En ces fleurs que le soir mélancolique étale,
    C’est l’âme des printemps fanés qui, pour un jour,
    Remonte, et de corolle en corolle s’exhale,
    Comme soupirs de rêve et sourires d’amour.

    Tardives floraisons du jardin qui décline,
    Vous avez la douceur exquise et le parfum
    Des anciens souvenirs, si doux, malgré l’épine
    De l’illusion morte et du bonheur défunt.

    Nérée Beauchemi

     
     
      

    ACCUEIL

    Rose rose, rose blanche,             
    Rose thé,
    J’ai cueilli la rose en branche
    Au soleil de l’été
    Rose blanche, rose rose,
    Rose d’or,
    J’ai cueilli la rose éclose
    Et son parfum m’endort. 

    (Robert Desnos, Chantefleurs, 1944-1945)


    PIERRE DE RONSARD
    (1523-1585)


    PRENDS CETTE ROSE...

    Prends cette rose aimable comme toi
    Qui sert de rose aux roses les plus belles,
    Qui sert de fleur aux fleurs les plus nouvelles,
    Dont la senteur me ravit tout de moi.

    Prends cette rose et ensemble reçois
    Dedans ton sein mon coeur qui n'a point d'ailes:
    Il est constant et cent plaies cruelles
    N'ont empêché qu'il ne gardât sa foi.
    La rose et moi différons d'une chose:
    Un Soleil voit naître et mourir la rose,
    Mille Soleils ont vu naître m'amour,
    Dont l'action jamais ne se repose.
    Que plût à Dieu que telle amour, enclose,
    Comme une fleur, ne m'eut duré qu'un jour.
     
    La pauvre fleur
     LA pauvre fleur disait au papillon céleste
    -ne fuis pas !
    Vois comme nos destins sont différents
    Je reste et tu t'en vas !
    pourtant nous nous aimons, nous vivons sans les hommes

    Et loin d'eux,
    Et nous nous ressemblons, et l'on dit que nous sommes
    Fleurs tous deux !
     
    Mais , hélas ! l'air t'emporte et la terre m'enchaine .
    sort cruel!
    je voudrais embaumer ton vol de mon haleine 
    dans le ciel!
     
    Mais non, tu vas trop loin! parmi  des fleurs sans ombre
    Vous fuez,
    Et moi je reste seule a voir tourner mon ombre
    a mes pieds.
     
    Tu fuis, puis tu reviens: puis tu t'en vas encore
    luire ailleurs.
    Aussi me trouves-tu toujours à chaque aurore
    Toute en pleurs!
     
    Oh! pour que notre amour coule des jours fidèles,
    O mon roi
    Prends comme moi racine, ou donnemoi des ailes 
    Comme à toi !
     
     Victor Hugo
       Roses et Poésie
     
     Sur la mort de Marie  
    Comme on voit sur la branche au mois de Mai la rose
    En sa belle jeunesse, en sa première fleur
    Rendre le ciel jaloux de sa vive couleur,
    Quand l’Aube de ses pleurs au point du jour l’arrose :

    La grâce dans sa feuille, et l’amour se repose,
    Embaumant les jardins et les arbres d’odeur :
    Mais battue ou de pluie, ou d’excessive ardeur,
    Languissante elle meurt feuille à feuille déclose :

    Ainsi en ta première et jeune nouveauté,
    Quand la terre et le ciel honoraient ta beauté,
    La Parque t’a tuée, et cendre tu reposes.

    Pour obsèques reçois mes larmes et mes pleurs,
    Ce vase plein de lait, ce panier plein de fleurs,
    Afin que vif, et mort, ton corps ne soit que roses.
    Pierre de Ronsard
                                                                Roses et Poésie
    Ô toi, rose moussue
    ô toi, rose moussue et blonde, a tes oreilles,
    que mesvers chantent comme un murmure
    d'abeilles.
    Quemon regard, vers toi glisse comme la nuit
    qui glisse et qui t'endort sous l'or dont elle luit !
    Que je te charme en invocations très douce ,
    - comme les chants de la rosée au fond des mousses !
    Quand  tu voudras mon coeur pour t'amuser, je veux 
    qu'il soit comme une fleur de sang dans tes cheveux  !
    Lorsque je pleurai, je veux, ô petite oie, 
    que tu prennes mes cris pour des accès de joie,
    Et, lorsqu'on me mettra dans l'ombre du cercueil,
    Que ta derniere larme embellisse ton oeil, 
    pour que ceux qui vivront , en te voyant  plus belle,
    admirent dans ta mort  ta jeunesse  immortelle .
    Roses et Poésie

    Francis james
     
     À Madame M….
    Quand la rose s’entr’ouvre, heureuse d’être belle,
    De son premier regard elle enchante autour d’elle
    Et le bosquet natal et les airs et le jour.
    Dès l’aube elle sourit. La brise avec amour
    Sur le buisson la berce, et sa jeune aile errante
    Se charge en là touchant d’une odeur enivrante ;
    Confiante, la fleur livre à tous son trésor.
    Pour la mieux respirer en passant on s’incline ;
    Nous sommes déjà loin, mais la senteur divine
    Se répand sur nos pas et nous parfume encor.
     
    Louise Ackermann, Contes et poésies (1863)
     

    LA ROSE

     

    Poussez la porte de mon jardin

    Et respirez le doux parfum

    Des roses de toutes les couleurs

    Qui s'épanouissent sous la chaleur

     

    La pourpre aux pétales de velours

    Qui signifie "amour, toujours",

    La jaune, la rose ou la grimpante

    Fuyant, rampant sous la charpente

     

    En admirant les roses blanches

    Qu'un gamin vola un dimanche

    Dans votre tête, vient une chanson

    Celle qui vous donne le frisson

     

    Petite rose à peine éclose

    La caresser, à peine je n'ose

    J'assiste à sa métamorphose

    Chaque matin, quand je l'arrose

     

    On la copie, on la dessine

    Sur de la porcelaine fine

    Dans les tableaux, sur les rideaux

    Enfin, sur tout ce qui est beau

     

    De toutes les fleurs, elle est la Reine

    Elle règne sur Terre et dans l'Eden

    Aucune d'entre elles n'est identique

    Elle est LA ROSE, elle est unique


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