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Textes
Amis des roses , cet endroit est réservé aux écrivains et poètes, photographes, artistes qui désirent publier leur oeuvre. Contactez moi si vous aussi avez des textes , tableaux, dessins, photos consacrés aux roses et désiriez les partager en les publiant ici sur mon blog . merci .
ROSA…ROSA…ROSAM
Les historiens de la rose, ils existent et s’avèrent confondants d’érudition, soulignent que l’homme s’est épris de la rose depuis ce que Vialatte appelle « des temps immémoriaux ».
Au début, les roses sont des jeunes filles simples qui courent pieds nus, rient et secouent leurs cheveux dans les champs incultes et battus par les vents de l’aube de l’humanité.
Quelques pétales autour d’une touffe d’étamines suffisent à les habiller. A vrai dire elles sont fraîches.Libres, certes, mais pas totalement heureuses, les roses primitives attendent vaguement quelque chose sans savoir précisément quoi. Et ce sentiment obscur et confus les entraîne vers une forme de mélancolie chronique. Elles ouvrent la bouche pour dire quelque chose et la referment l’instant d’après, soudain saisies d’un doute. Elles veulent exprimer, confier la conscience de leur ennui, et dans le même temps craignent qu’on puisse supposer qu’elles s’ennuient. Ou que leur ennui puisse fatiguer les autres. Un peu comme dans les livres de Madame Duras. C’est le temps lointain de la chasse au pieu. La nature nourrit son homme durement et le promeneur de passage est un prédateur ou une proie. On lutte pour rester debout. L’agrément est une promesse qui attend la désertion des grottes. Les roses se ressèment alors seules, comme par distraction. L’homme qui regardait jusque là sans la voir la rose indigène, se penche alors sur sa progéniture dont il emmène quelques exemplaires pour embellir sa chaumière. Longtemps, la diversité est restreinte pour n’être que le fruit du hasard. Le retour des Croisades se fait avec des roses nouvelles, venues de Turquie et de Syrie. Plus tard, des marins anglais introduisent d’autres variétés en provenance de Chine. L’une d’entre elle possède la remarquable qualité de refleurir au-delà du mois de juin. Mais l’histoire des roses commence vraiment avec l’Empire. Pas avec le petit caporal, trop entiché de conflits, de victoires et d’annexions, mais avec la jolie Créole qu’il avait fait impératrice. Les amoureux des roses -le sait-on assez- doivent beaucoup à Joséphine. Pacifiste convaincue pour n’avoir pas le goût du malheur, elle n’a jamais fait la guerre qu’au lit. Et elle a donné pour longtemps le goût des roses et celui des hybridations aux Français. Certains rosiers existent encore sur lesquels elle s’est penchée.
« Blush Noisette » né l’année de la disparition de Joséphine -1814- n’évoque son souvenir qu’avec des sanglots dans la voix.
En matière de noms, les modes ont changé mais pas les intentions. On a toujours la rose flatteuse. Et le compliment tombe assez couramment où on ne l’attend pas. Autrefois, la dédicace de roses flattait le prestige ou la beauté. Certaines sont dédiées à des maréchaux d’Empire plus habiles au sabre qu’au sécateur. Ou à des présidents du Conseil au tempérament sanguin. Des rosiéristes ont fait entrer leur épouse ou leur fille dans l’éternité. A la femme du député, à la compagne attentive, on préfère aujourd’hui l’actrice, le chanteur, le sportif. Et on voit, à l’occasion du baptême d’une nouvelle création, un sportif de haut niveau, les bras encombrés d’un bouquet de roses parme qui lui va comme un bonnet à un chien, sourire benoîtement aux caméras. Les rosiers ne sont pas pour autant des créatures fragiles et diaphanes ; il en est de rugueux, de terribles, auxquels on imagine bien une barbe de trois jours et dont le parfum contraste avec la complexion. Certains ne se taillent pas sans précautions. Mais la prudence n’évite pas les estafilades, les épines fichées dans la paume des mains -malgré les gants- ou dans le cuir chevelu. Tant pis ! Ce combat n’a lieu qu’une fois par an, juste après la floraison de juin à laquelle on ne peut renoncer. Après tout, l’extrême solidité justifie des moyens de résistance. Et la prochaine féerie requiert ce nettoyage annuel. Mais si certains rosiers mordent à pleins crocs celui qui en prend soin, comme le chien qui saisit la main gauche de son maître occupé à le soigner de la droite, c’est par nature plus que pas malignité. Et par l’effet de cette peur primitive commune à toutes les créatures qui leur font craindre et espérer, tout à la fois, notre voisinage immédiat.
Texte écrit le 10/03/12 par mon ami Phil , 'ami des roses '
Exposition d'Aquarelles
Exposition Photos
C'est ma robe de Pétales qui sèche ......Marie
Jolie Photo d'une Amie des Roses 'La Fauvette'. Merci Janine.
http://insectesjardin56.eklablog.com/
Jolie rose rouge , joli comme un coeur , merci Cricri .
Quelle beauté , merci Claudinette .
Sous Le ciel Bleu de la Corse , merci Marie-France .